Au pays de la Houille

Les premières traces d'exploitation de la Houille remontent au 12ème siècle pour la Province de Liège et au 13ème siècle pour celle du Hainaut. Au début, de simples tranchées au sol sont creusées afin d'y extraire le charbon présent à la surface du sol. Au fur et mesure des années et grâce aux progrès technologiques, les premiers puits de mines voient le jour et ils permettent d'augmenter la production de charbon. Au 19ème siècle, la révolution industrielle est en marche et la Belgique devient la 2ème puissance économique mondiale derrière le Royaume-Unis. Le développement de la sidérurgie et des chemins de fer entraine une demande en charbon de plus en plus forte. Les petites exploitations de charbon s'effacent au profit de sociétés plus importantes. Cette révolution industrielle entraine également une exploitation de la masse salariale dans des conditions de travail difficiles (salaires dérisoires, exploitation du travail des enfants, journées de travail interminables, etc...).

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A la sortie de la 2ème guerre mondiale, il faut relancer l’économie Belge et la production de charbon. Malgré l’amélioration des conditions sociales des mineurs Belges, les conditions de travail sont toujours pénibles et la main d’œuvre belge manque. En 1946, la Belgique passe un accord avec l’Italie. En échange de charbon, des travailleurs Italiens viennent en nombre travailler dans les mines Belges. En 1956, 140.105 travailleurs Italiens étaient recensés en Belgique. Suite à la catastrophe du charbonnage au "Bois du Cazier", l’Italie refuse de maintenir leur accord avec notre pays. Cette dernière fait alors appel à d’autres travailleurs étrangers dont des Polonais, des Hongrois, des Tchèques, des Yougoslaves, des Marocains et des Algériens.

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En province de Liège, le site de "Blegny-Trembleur" et du "Hasard" sont les charbonnages les plus importants. L’exploitation de la Houille commence dès le 15ème siècle, sous l'impulsion des moines de l'Abbaye de Val-Dieu. La concession de "Blegny-Trembleur", accordée en 1779 à Gaspard Corbesier, marque le début de l’exploitation industrielle. En 1833, la société est mise en liquation et toute activité cesse durant 30 ans avant qu’une nouvelle société voit le jour en 1919. En parallèle, le charbonnage du « Hasard » prend également son essor. Créé en 1850, il sera le principal site de la "Société anonyme des Charbonnages du Hasard". Situé à Cheratte, il comprendra 4 puits principaux et de quelques galeries affleurantes.

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A partir de 1950, les charbonnages sont en déclins. Face à l'arrivée du charbon américain, à l’avènement des nouvelles sources énergétiques (le pétrole, le gaz, l’uranium), des coûts d’extraction et du vieillissement des installations, la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) décide d’arrêter de subventionner les charbonnages Wallons. C’est ainsi que les bassins miniers ferment les uns après les autres. Le charbonnage du Hasard fermera ces portes en 1977 et celui de Blegny-Trembleur en 1980.

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